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Les Lutins Géants

Crise en thèmes - Bonjour l'ambiance

(retour)

Bonjour l’ambiance

Retiens un peu ta haine pour cette femme fardée, l’amour, c’est la rengaine des enfants égarés, cicatrices profondes qui gèlent tous tes mots, que la bêtise t’encombre, comme tu te sens idiot, voluptueuse « enchanteuse » qui t’a roulé, c’est sûr, moi je lave l’affront du feu de ses blessures…
Il n’y a pas d’édifice que tu ne veuilles occire, comme si la destruction empêchait de souffrir, quand je te parle franc, tu me dis de me taire, et si je continue, tu réclames ta mère, je crie au monde entier qu’elle ne te méritait pas, tu m’envoies balader, les potes, c’est fait pour ça, un appel au sourire pour qu’ils reviennent te voir, mais diable que tu es beau, tes larmes sur le comptoir…
Tu fais partie de ceux qui portent la bannière ; qui ne prennent pas un air, un semblant dans leurs yeux, tu fais partie de ceux qui ont des idéaux, qui ne se cachent pas derrière des montagnes de mots.
De chimères amochées tu rafistoles tes phrases, dans ce cargo doré où tu n’embarques pas ; à chaque coin de rue, tu distingues son ombre ses visions incongrues te dévorent et te rongent… suis-moi toute la nuit dans notre enfer immaculé pour qu’au petit matin, saoule, tu chantes !
Lève un peu la tête et viens voir par ici, si la garce te jette, ami, pour toi c’est pas fini, dis-toi bien une chose : tu n’iras pas plus bas, ramasse ta gueule sur le trottoir et danse avec moi… Ressuscite l’envie que tu avais fait tienne, à grand coup de mépris, de haine pour cette chienne, elle a sali ton nom comme on gomme une virgule, je t’épargne la rime pour ce sale tubercule…

Mr Grimace

Il trace solitaire sur les routes de l’enfer,
Un flingue dans chaque main, des super revolvers,
Il n’est pas peu fier de ses deux gagne-pain,
Et n’hésite jamais à relever les chiens.

On l’appelle "Haut-de-gramme", son surnom préféré,
Il deale de la came, sans complexes assurés,
Toujours dans les embrouilles et dans les mauvais coups,
Dès que les sirènes sonnent, il se terre dans son trou.

Il habite St-Mich’ avec ses deux mouflets,
"Nicotine" et "Haschich" il les a appelés;
sa femme s'est taillée avec un gigolo…
que l'on a retrouvé sous une rame de métro!

Quand il marche dans la rue, tout le monde le regarde
Ses cheveux longs crépus, son blue-jean, ses sandales,
Il semble tout droit sortir d'un poème de Baudelaire,
Mais les griffes à ses doigts nous rappellent Lucifer.

Il raconte ses histoires, sans fausse retenue,
Comme les dialogues d'Audiard, fabuleux, mais très crus,
Il pèse chaque mot qui lui sort de la bouche,
Mais si tu l'interromps, il se lève et fait mouche.

Personne n'enfermera le roi de la grimace,
L'inspecteur Krinoline se noiera dans sa nasse…
Il ne laissera certainement pas de trace dans l'Histoire,
Mais ceux qui l'ont connu le garderont en mémoire.

L'envol

Elle a regardé de ses yeux le monde
Puis s'est envolée comme une colombe
De ses toits dorés en mille musiques
Elle s'est envolée vers sa fin tragique

La vie n'a laissé de cet enfant morne
Que sa vieille poupée et ses jolies robes
Sur son lit froissé traînait un cahier
Où elle écrivait ses comptes de fée

Dans sa bulle claire elle oubliait tout
Son instit pervers ses peurs et ses loups
Elle pouvait danser au-dessus des hommes
Dévorer l'Eden et croquer la pomme

Mais elle était lasse de voir revenir
Un à un le soir ses ignobles satyres
Elle a pris la porte qui mène à l'oubli
Et s'est évanouie dans la douce nuit.

Plume

L'ombre sur le cahier avait presque trois jours, accrochée au papier par le fil de ses doigts comme une marionnette sans vie, comme une marionnette sans vis erre sans joie.

Sur le corps jauni des feuilles virevoltantes, l'appétit pour les mots semblait bien décroissant; et ceux du petit déj un peu longs à venir.

Avenante et sublime, salons, gens sous le charme, la plume du stylo bic n'était point délicate, la serrant dans ses doigts sans craindre qu'elle ne craque !

Mais un joli stylo toujours ne suffit pas, et bien plus que les mots, les phrases parfois nous flattent, de leurs jolis ego quand l'inspiration rate !

Reprenons s'il vous plait le courage à deux mains !

Reprenons le courage à deux mains s'il vous plait, avec 10 ou 20 doigts on écrit des couplets, aux jeunes filles des bois que l'on veut à coup sûr.

Pour sûr, une fois de plus, n'emballant que les mots, dans un fruit rose et mûr couvert, paquet cadeau, il enferma sa tête pour soigner tous ses maux.

L'odeur du mépris

Beaucoup de gens se content de croire que l'avenir est déjà tout tracé
Dans leur esprit la tourmente il n'y a plus aucune raison d'espérer
L'inconnu ne leur a pas souri leur vie ne pourra donc évoluer
Si le bonheur s'achète en hyper marché leur compte en banque ne peut leur assurer

D'autres personnes mécontentes ne se laisseront pas marcher sur les pieds
Dans leur esprit la vengeance ils ne sont pas prêts à pardonner
L'inconnu leur a donné envie rien ne pourra donc les arrêter
Et si le bonheur doit se gagner ils sont prêts à tout tenter

Attachés têtes et poings liés à des idéaux loin d'la réalité
On est tous tentés de se barricader individualité
Mépriser les voisins d'palier cloisonner sa vie de bien peigné
Gaspiller notre humanité à l'individualité

Contaminé par la haine l'homme ne récolte que ce qu'il sème
Quel avenir pour terre mère si l'homme reste le même
Oubliant sa condition humaine
L'histoire n'est que rengaine l'homme n'a cessé d'être le même
Pour soigner la gangrène soyez des hommes qui aiment
L'homme ne récolte que ce qu'il sème, ah ce qu'ils s'aiment !

Epoque épique

Dans ses délires de fou, il se voyait solitaire,
Voguant sur un radeau plus puissant que la mer,
Il dévorait les vagues qui lui barraient la route,
Comme autant d'oriflammes il voguerait coûte que coûte,
Quand il voyait au loin une esquisse de terre
Il criait à son chien : "Donne-moi un verre !"
Il n'avait pas de chien mais il buvait, morbleu,
Et on voyait ses rêves dans le creux de ses yeux.

Au bout de quelques verres il mettait pied à terre,
Il chassait dans les bois, mangeait des vers de mer,
Puis s'écroulait, splendide, sur le bord du comptoir,
Ses grands yeux dans le vide et ma gueule pour miroir;
Je le vois tous les soirs au Bar de la Croisette
Il en reste très peu, c'est mon seul poète;
De son dernier voyage il dira, j'en suis sûr,
Que de tous les rivages,
C'est le sien le plus pur.

Grisant thème

Derrière les barreaux noirs il ne reste que ça:
L'ombre du désespoir et le bruit de mes pas;
J'entends toujours les cris, les plaintes fugitives
De cette enfant meurtrie, son corps à la dérive;
J'écoute doucement ses appels de détresse,
Camouflant mon dégoût dans les drogues et l'ivresse;
Que reste-t-il d'autre à un homme bafoué,
Qui ne veut pas le mal, mais qui l'a engendré ?

Il y avait du monde pour cette révolution,
Tous ces bruits d'artifices et ces coups de canon;
Mais j'étais bien trop jeune et ma main a tremblé,
Et j'ai lu dans ses yeux que le mal était fait;
Depuis, chaque seconde, je revois son visage,
Et ce liquide immonde inondant son corsage;
De ce sang inhumain qui conduit au massacre
Et pousse l'homme de bien à tuer et se battre;

Et plus les jours avancent et plus les années passent,
On oublie de compter, et puis même on se lasse;
Quand on m'a enfermé, je n'avais pas 20 ans,
Car j'ai ruiné ma vie, et puis celle d'une enfant…

Ethique et toc

Je suis à peine levé, encore dans le coltard,
J'ai la tête abîmée de la teuf d'hier soir;
Cette satanée bouteille que ma mère me camoufle,
De la vodka merveille qui enivre ma bouche!
Encore une nuit passée à traînasser partout,
Dans les troquets péraves où ça sent les égouts,
Le patron m'interpelle pour me payer un godet,
C'est bien aimable à lui mais là, je suis déjà…bien allumé.

Je m'avance lentement, essayant de tenir debout,
Je m'appuie un peu sur les gens, j'ai le regard dans le flou,
Je prends tout mon courage pour atteindre le mur de zinc,
Pas le temps de boire mon verre, je m'écroule comme un vulgaire pantin…

…Quand je rouvre les yeux, rôle d'ambiance dans l'histoire,
Tout plein de gars en blanc qui me regardent bizarre,
Tous ces gens ça m'affole, moi, je suis pas une bête de cirque,
Foutue soirée glucose chez Sir Stanley Kubrick !
J'aime bien finir fin saoul, la tête dans le cartable,
Y mettre tous mes sous pour rouler sous la table,
Et si l'alcool m'emporte et me libère de tout,
Le dur retour sur Terre c'est le matin dans les choux !

L'homme tronc

Il crachait sur les hommes, il pleurait sur les femmes,
La misère d'un homme se lit-elle dans ses larmes ?
Il n'avait pas d'enfant pour animer sa route,
Tout en traînant sa couenne, tout en traînant ses doutes,
Ses messages étaient flous, ses réflexions bizarres,
Il vantait les mérites de son seul dieu, "Azard"
Il lisait l'avenir dans le creux du houblon,
Mais lui son avenir d'enlisait dans le bourbon.
Il dérivait sans cesse, à coups de poings, à coups d'ivresse,
Dans la lente dérision de son être,
Il noyait femmes, chiens, amis et prêtres.

Il fumait quelquefois des restes de cithare,
En jouant quelques notes sur un bout de cigare,
Un tantinet de poivre, une pincée de sel,
Une femme dans sa salade aurait un goût de miel.

Quand il peignait au mur, c'étaient toujours des mots, car toutes ses peintures s'esquivaient en stylo, mais pluie d'enfer et puits de larmes, il ne pousse plus d'herbe, non, plus d'enfer, plus de drames, il pleut du macadam !

Sacré Paulo

Ce sacré Paulo se promène sur les rivages de la Seine,
A la recherche d'un certain chapeau; mais où est-il donc ?
Sacré chapeau !
Sacré Paulo se démène, il crie, il hurle à perde haleine:
"Je veux retrouver mon chaton !" Mais où est-il donc ?
Sacré chaton !
Sacré Paulo se déchaîne, le voilà qui plonge dans la Seine,
Son beau chapeau est tout mouillé, mais pas de chat
A l'arrivée !

Quand Paulo se réveille, il est déjà trop tard,
L'horloge ne fonctionne plus, il pleut dans le placard;
Dans son rêve tourmenté, il n'est plus question d'âme,
Ni même de poésie, encore moins d'une femme;
Il se laisse happer par ses songes puis murmure:
"Je veux m'amouracher de ce ciel d'or bleu mazure";

Parfois, le téléphone sonne mais il ne répond pas. Il dit n'avoir que faire de ces sonneries-là;
Et caressant son chat en écoutant le vide, il s'imagine, perfide…

"- Ma mère s'impatiente à l'autre bout du fil":
"- Décroche, sale morveux, ou tu repars à l'asile !"

A trop rester perché, à vivre avec les chats,
Paulo s'est fabriqué une vie en contrebas;
Il mélangé rêve à la réalité, et tout s'est emmêlé;
Paulo n'est pas un homme, non, c'est un doux rêveur;
Il file funambule sur son fil de pêcheur;
Il court après son petit chat…

Le magicien

Tapi dans un buisson, le magicien attend,
Il guette la belle maison vidée de ses occupants,
Une bien mauvaise idée d'être parti en vacances;
C'est le moment ou jamais: il entre dans la danse.
Hop, ni vu ni connu, il est à l'intérieur,
Puis jette son dévolu sur les objets de valeur;
Quand tout a disparu, il file comme l'éclair,
Partout il ne reste plus que des carrés de poussière.

La chance lui a souri, mais c'est pas toujours drôle,
C'est pas le paradis l'art de la cambriole;
On a beau faire discret, y a des coups d'feu qui claquent,
Et puis on est cerné, t'es pris la main dans l'sac.
Notre homme ignore toujours la fin de son histoire,
Quand le sort lui joue des tours, quand ça vire au cauchemar;
Les menottes aux poignets, les courses à perdre haleine
Les crocs dans le mollet, le doux chant des sirènes.

Et c'est par un beau soir qu'arrive le fourgon,
Puis l'interrogatoire sous l'éclat du néon,
Plus de diamants en rivières, plus de télévisions,
Mais des barreaux en fer comme unique horizon.

Mitrovica

Sur les deux rives de Mitrovica, serbes et albanais mènent un combat, Le ciel s'est voilé sur le Kosovo, faut pas traîner au bord de l'eau; Un pont s'écroule à Mitrovica, deux peuples ne veulent plus se voir, des familles plongées dans le désespoir, un enfant fait ses premiers pas; Il fait ciel gris à Mitrovica, L'OTAN fait signer l'arrêt des combats, mais des bombes tombées ici et là, ont emporté maman et papa…
Y a du grabuge à Mitrovica, mais l'homme, je l'espère vaincra, après la pluie, le soleil se lèvera, et le pont se reconstruira…
…entre les deux rives de Mitrovica !
Le voilà qui arrive, le Milosevic et sa politique, depuis dix ans, dans les Balkans, il sème la panique !
Les voilà qui arrivent, les médias, les caméras, les journalistes, la presse à scandale est déjà là… sur le pont de Mitrovica !
"All stations, all stations, this is Papa Security II for a security announcement. Main bridge in Mitrovica is now closed. For your security, please avoid any movement in Mitrovica town. Situation is not safe! I repeat : situation is not safe! Avoid any movement and stay in your locations until further announcement. Thanks for your attention."
Les voilà qui arrivent, humanitaires et militaires, la souffrance est là, il faut bien faire taire cette putain de guerre... les voilà qui arrivent, les internautes et les cosmonautes, le monde entier aimerait savoir ce qui se passe chez les kosovars…
Le monde entier donne à Bernard la clé d'espoir des kosovars…
Sur le pont de Mitrovica…

En albanais :
Sur le pont qui sépare Mitrovica, demain on dansera la polka,
Le bonheur à portée de bras, l'amitié perdu renaîtra;
Sur le pont qui sépare Mitrovica, la bombe n'explosera pas,
Le rêve de l'enfant se réalisera. L'union des rives de Mitrovica,
Sur le pont de Mitrovica, demain se dansera la polka.


Crises en thème - Bonjour l'ambiance
 
 

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